Voilà un article que j’aurais mis du temps à terminer & à publier. C’est souvent le cas lorsqu’il s’agit de textes très personnels qui reflètent mes cheminements comme mes errances. Me demander où en sont Les Parenthèses de Carole revient à me demander où j’en suis sur mon propre chemin. J’aimerais en être à un de ces carrefours, à un de ces moments déterminants où il faut prendre à droite ou à gauche… pourtant, tout semble figé, rien ne se décante… alors, je m’interroge. Dois-je patienter ? Dois-je composer ? Dois-je trouver un point d’équilibre plutôt que de chercher à tout prix un point de rupture ?

Voilà le prisme sous lequel j’avais initialement envisager d’appréhender cette question – le compromis – mais au fond de moi, je ne peux m’y résoudre ! Ces dernières semaines, j’en suis arrivée à la conclusion & à la certitude suivantes :  si je ne referme pas ce chapitre, je le regretterai ! Quitter ce travail alimentaire pour passer à autre chose, pour faire ce grand saut dans le vide que je repousse sans cesse & donner toutes ces chances aux Parenthèses de Carole de se développer & de s’épanouir est mon objectif. J’ai voulu jusqu’alors ménager mes peurs d’insécurité & mon besoin d’indépendance financière mais forcée de constater que c’est au détriment de mes rêves, de mes intuitions, de mes aspirations, voire davantage.

Lorsque j’ai repris mon activité salariée après mon congé sabbatique c’était dans l’espoir de développer en parallèle un projet professionnel qui me permettrait à terme de quitter sereinement mon travail. Un an et demi plus tard, le constat est affligeant. Je n’ai pas développé mon projet, je supporte difficilement ce travail qui coche pourtant un certains de nombre de cases & qui m’a permis jusqu’alors de gagner ma vie. Oui mais voilà, je ne peux plus ! Je ne veux plus ! Je ne sais pas encore quelle forme prendra cette « séparation » ni quand elle adviendra précisément mais ce dont je suis sûre c’est qu’il faut qu’elle ait lieu pour me permettre de passer pleinement à autre chose. Voilà, ma décision est ancrée dans ce texte, lancée dans l’invisible ! En attendant… ayons confiance, laissons venir & concentrons-nous sur ces parenthèses qui m’ancrent & m’apaisent autant qu’elles m’interrogent & me bousculent.

Les Parenthèses de Carole, pourquoi ?

J’ai créé Les Parenthèses de Carole en août 2018 pour combler le vide intellectuel laissé par la fin de ma thèse, pour ouvrir un espace en parallèle de mon quotidien ; comme une perspective vers cette autre chose en direction de laquelle j’ai toujours regardé. Les Parenthèses de Carole sont devenues avec le temps un lieu de réflexion, un fil d’Ariane que je déroule & que je longe pour avancer sur mon propre chemin, un espace rassurant où je donne vie à une autre partie de moi, plus créative, plus instinctive, une tentative de réalisation professionnelle & implicitement personnelle.

Les Parenthèses de Carole, c’est quoi ?

 Les Parenthèses de Carole se déclinent en trois « piliers » :

• Un compte Instagram sur lequel je partage mon quotidien en Provence saupoudré d’Italie. La place de l’esthétique y est très importante ; j’aime y satisfaire & y partager mon goût du beau. Je le conçois également comme un lieu de réflexion, voire d’introspection ; un miroir qui me permet de réajuster sans cesse. Une projection de ce que j’aime, de ce qui me fait du bien, de ce qui me nourrit, de ce qui m’anime & me fait vibrer.
• Un blog où je me livre & laisse libre court à mon besoin d’écriture. J’y tisse les fils narratifs des images déposées sur Instagram.
• Un projet professionnel. Pour répondre à un besoin, une évidence, Les Parenthèses de Carole sont devenues en 2021 une entreprise dans laquelle je propose des services de rédaction & de création de textes de niche. Je vous raconte tout ici.

Si les contours du compte Instagram & du blog sont bien définis & si ce sont des espaces dans lesquels je navigue assez naturellement, il en va autrement de ce « projet » professionnel. Pourquoi ?

Les difficultés :

• Parce qu’il est difficile de créer un projet sur-mesure, pensé comme un prolongement de soi & d’appliquer le filtre de la monétisation sur des sujets qui répondent à des besoins profonds.
• Parce qu’il est difficile d’adopter une stratégie marketing lorsque ma seule boussole a été jusqu’alors le plaisir, l’émotion… Pourtant, je suis certaine que tout cela n’est pas incompatible, bien au contraire ! Il me faut encore trouver le bon prisme.
• Parce qu’il est difficile de s’investir pleinement dans ce type de projet, de dégager du temps & de l’énergie lorsque l’on a un quotidien bien rempli & des tonnes d’idées & d’envies à côté !
• Parce que je viens de l’univers littéraire & que même si cette formation représente un socle fiable sur lequel édifier ce projet de rédaction & de création de textes, je n’ai pas les codes business !
• Parce que je le dis depuis le début, la réussite de cette entreprise ne se fera pas à n’importe quel prix. Pas question pour moi de proposer des services de rédaction qui accordent du crédit à la production à outrance, ou encore à de la rémunération au mot ! C’est pourquoi j’ai voulu transformer ce positionnement en spécificité, en force en proposant de la rédaction de textes de niche. Outre le fait de vouloir écrire pour des secteurs spécifiques, proposer des textes de niche répond au besoin d’adresser une écriture confidentielle, essentielle, destinée à une cible restreinte, de composer des écrits qui s’éloignent volontairement des tendances & des codes de la rédaction WEB, de façonner des contenus qui s’inscrivent dans la permanence, qui perdurent dans le temps & que l’on prend plaisir à relire, à redécouvrir, presque à revivre. Une expérience.

J’ai voulu que Les Parenthèses de Carole deviennent une source de revenus de manière à ce que je puisse évoluer pleinement, complètement, totalement, entièrement dans un quotidien où je me sens trop souvent « coupée ». Il y a quelques mois, au détour d’un post, Sandrine la fondatrice de B Italie m’a encouragée « à rassembler dans un ouvrage la construction de mon « moi » ». Comment me suis-je construite ?

Je me suis construite en « parallèle ». Il y a « toujours » eu deux chemins : d’une part, ma vie, mon quotidien, mon travail alimentaire ; la raison en somme & d’autre part, la réalisation de projets plus en accord avec mon cœur ; je pense à mes choix en ce qui concerne mes études, à mon doctorat, à mon compte Instagram, à ce blog & à ce projet professionnel que je tente de façonner. Il y a eu aussi des décisions prises sur le plan personnel ; en conclusion, à toutes ces parenthèses que j’ai ouvertes au fil du temps.

Ces dernières années, (la pression de l’âge y est pour beaucoup) j’ai voulu à tout prix faire en sorte que ces deux visions se rejoignent enfin ; comment ?

Un congé sabbatique, la création de mon entreprise, une diminution de mon temps de travail, une demande de rupture conventionnelle (qui m’a été refusée) ; bref, une impression de tenter, d’essayer, d’échouer qui s’est soldée par un sentiment de frustration, de lassitude & même de renoncement… Mais, encore une fois, je ne peux m’y résoudre. Me détourner de ces projets, « rentrer dans le moule », m’est tout simplement impensable, inconcevable ! En revanche, ramener de la douceur, retrouver cette confiance qui s’est érodée avec le temps & les échecs, me détacher de la pression du temps qui passe, de l’âge qui avance, ramener de la nuance, un peu de Sfumato dans les contours de mon quotidien comme de ce projet, voire de ces projets, me paraît essentiel.

Les projets connexes :

Les Parenthèses de Carole c’est tout cela & bien plus encore ! J’y couve toute une série de projets connexes. C’est clairement une difficulté supplémentaire & pourtant, je n’ai pas envie de choisir ! Il faut donc que je parvienne à hiérarchiser, à organiser, à structurer ces différents domaines comme mes nombreuses envies : faire de ma thèse un livre, continuer mes recherches sur ces sujets qui me passionnent, finaliser les articles commencés, en initier de nouveaux, reprendre le fil de certaines rubriques du blog, créer une newsletter, etc…

En parallèle, je réfléchis également depuis des mois à une idée qui m’a été soufflée au détour d’un post par une collègue de travail qui m’a toujours enveloppée de son regard bienveillant. Matérialiser des Parenthèses. Créer des rendez-vous. Faire de ces tête-à-tête avec moi-même des parenthèses pour un petit groupe de femmes au creux desquelles on pourrait se nourrir de façon « holistique » … Fermez les yeux & imaginer : une chaude soirée de fin d’été en Provence. Au moment où le soleil se couche, où les bougies s’allument. Un joli cadre. Une table dressée avec simplicité mais élégance, jonchée de verres de vin & de mets délicieux. Des sujets inspirés de mes recherches, des fragments de thèse… Et nous laisser glisser dans une parenthèse, de celle où le temps s’arrête, où le présent à tout à coup un goût d’éternité. Qu’en pensez-vous ? J’aimerais avoir votre avis.

Refermons cette parenthèse & reprenons le fil de cette question : où en sont Les Parenthèses de Carole ?

Mon objectif ?

• Dans l’immédiat, arrêter de me focaliser sur la question du temps, arrêter de me focaliser sur la question de l’âge !
• Structurer davantage ma ligne éditoriale de manière à embrasser la totalité de ces sujets & à créer un univers cohérent, le mien. Même si j’ai la sensation que ce compte reflète d’ores & déjà assez bien ma vision, je sais que je peux faire davantage & porter ce projet encore plus haut.
• Développer les piliers susceptibles de générer des revenus, quitter enfin mon travail alimentaire & me réaliser pleinement, totalement, complètement, entièrement.
• Élargir mon réseau, être plus « audacieuse » & plus « active ».

Ma mission ?

Un mot : Émouvoir.

Une ressource : L’écriture.

Toucher le cœur, atteindre l’âme, captiver, bouleverser, enflammer, faire vibrer, transporter avec les mots. Tout un programme 🙂

Ma vision ?

« L’art de vivre : lien mélodieux qui relie de façon harmonieuse & cohérente les différents domaines de ma vie. » Voilà ma définition de l’art de vivre.

Depuis le début de cette aventure « l’art de vivre » est en filigrane. L’expression est un peu galvaudée de nos jours, pourtant, elle renferme une profondeur & une richesse immense. Comme je le développe dans un article intitulé « L’art de vivre ou l’art de créer sa vie, l’art de vivre ou l’art d’être soi », il est question de considérer sa vie à travers le prisme de l’art. Être l’artisan de son quotidien, le façonner pour lui donner la forme désirée, pour lui apposer les couleurs convoitées. Être l’artiste de sa vie pour mettre en lumière sa singularité, manifester son style, exprimer son unicité. Aussi, je rêve de créer un métier sur mesure, atypique, passionnant, épanouissant qui non seulement pourrait s’intégrer en cohérence & en douceur dans mon quotidien mais qui en outre reflèterait qui je suis.

Carole

3