Lorsque j’ai ouvert ce blog & que j’ai tenté de définir le projet des « Parenthèses de Carole » dans un article de bienvenue [ici], l’Italie s’est tout de suite imposée ; comme toujours, comme une évidence.
L’Italie est propice aux parenthèses telles que je les imagine ; j’ai la sensation qu’on y vit pleinement, intensément. Au bout d’un peu plus d’un an & demi, je peux dire que parmi les articles que j’ai pris le plus de plaisir à écrire ceux sur le pays de la dolce vita occupent une place privilégiée. Parler d’Italie en général – & de Florence en particulier – (r)allume immédiatement, instinctivement, une petite flamme en moi.
Florence ! Cette ville ne cesse de m’émouvoir par sa beauté, de me séduire par son raffinement, de m’enthousiasmer par sa douceur de vivre ; c’est un ailleurs qui me rapproche à chaque fois un peu plus de celle que je suis.
Pourtant, je ressens parfois une forme de culpabilité, d’illégitimité à écrire sur Florence… parce que je n’y vis pas… parce qu’il y a déjà tellement de choses dites, écrites, sur la cité florentine… parce qu’il existe déjà de nombreux blogs qui traitent du sujet & qui le font très bien.
Pourquoi le faire quand même me direz-vous ? Je ne sais pas … parfois, souvent même, une petite voix me dit de tout arrêter… à quoi bon perdre ce temps si précieux & pourtant… j’y reviens toujours, inlassablement, parce que ça me fait du bien, parce qu’il s’agit de nourrir une de mes sources d’enthousiasme & que finalement, il n’est pas question de taire cette petite voix « italienne » qui ne demande qu’à s’exprimer.
J’ai donc choisi de l’honorer & de partager ici quelques unes de mes plus belles parenthèses florentines. Ces moments ont déjà été évoqués lors d’articles précédents mais j’ai eu envie de les rassembler & de les placer dans une perspective qui met en lumière l’évolution de ma relation à Florence, à chaque fois plus intime.
Je vous emmène ?
Un détour par le Palazzo Vecchio.
Difficile pour moi d’envisager un séjour à Florence sans un détour par le Palazzo Vecchio. Cet édifice exceptionnel m’a ouvert les portes de la cité florentine & de son histoire. Après tout ce temps, il demeure un point de repère &, où que je me trouve dans la ville, je cherche toujours la silhouette de la tour d’Arnolfo. Je ne ressens pas le besoin d’y rester des heures mais juste le temps de m’imprégner à nouveau de ces œuvres, de ressentir le lien qui m’unit à ce lieu, de m’assurer que l’émotion est intacte. En écrivant, je me rends compte que je ne considère pas mes détours au Palazzo Vecchio comme une visite dans un musée mais davantage comme une parenthèse dans un endroit, avec lequel j’ai noué une forme d’intimité, qui me nourrit, m’élève, me transporte.
Un dîner au Restaurant La Terrazza Brunelleschi du Grand Hôtel Baglioni.
Ce dîner à La Terrazza Brunelleschi (aujourd’hui appelé B-Roof) symbolise un tournant dans mon rapport à Florence. Ce soir là, je n’ai plus regardé la ville comme une source intarissable pour mon sujet de thèse, comme un site de recherches mais comme un lieu dans lequel j’étais en train de vivre un moment « magique », de ceux où le temps s’arrête & où l’on ressent la délicieuse sensation d’être au bon endroit, au bon moment. Je me souviens m’être appuyée sur la rambarde de la terrasse, totalement subjuguée, entièrement absorbée, par la beauté de ce panorama qui, en cette fin de journée, était en train de s’envelopper dans un voile doré. Ce moment a changé mon regard sur la cité florentine & sur ce que j’étais finalement venue y chercher. Avec le recul, je me demande si la thèse n’était pas « juste » un élément du puzzle venu me mettre sur le chemin de Florence…
Monteripaldi, une autre facette de Florence.
Les chemins de Florence, parlons-en. Ils ont désormais la couleur, l’odeur & la douceur des alentours de Monteripaldi. Ce séjour un peu différent, retiré du centre historique & ouvert sur la campagne toscane, reste sans aucun doute un de mes préférés. J’ai aimé cette propriété sublime, son grand portail, le bruit de mes pas sur les graviers, les agrumes en pots. J’ai aimé m’asseoir tous les soirs sur le muret, totalement captivée par le paysage, le regard fixé sur la nature & même au-delà. J’ai aimé entendre chaque jour le son de la cloche de l’église San Michele a Monteripaldi, toute proche, scander les heures. J’ai aimé me balader dans ces chemins aux murs de pierres, flanqués de cyprès, ouvrant sur des champs d’oliviers. J’ai aimé le calme, la sérénité, à quelques minutes seulement en voiture des monuments de Florence… comme un avant-goût de la douceur des villages du Chianti ou du Val d’Orcia.
Le dîner à la Trattoria Omero.
Lorsque j’ai entrepris d’écrire cet article, je Lui ai demandé qu’elle était sa plus belle parenthèse florentine. Il m’a répondu sans hésiter : le dîner chez Omero ! Comme je le rejoins ! Cette adresse nous a été conseillée par notre hôte lors de ce séjour immergé dans le fabuleux cadre de Monteripaldi. Je ne pense pas qu’on arrive dans ce genre d’endroit par hasard. Cela relève plutôt d’un choix ; celui de vouloir s’excentrer pour goûter à la « vraie » vie florentine. Outre un repas délicieux, une vue sublime, une décoration sobre & élégante, une ambiance chic & familiale, nous avons passé à La Trattoria Omero un moment merveilleux, en famille, rempli de tendres sourires, de jolies émotions !
Un apéritif sur les toits de Florence.
Lorsque je suis à Florence, j’aime prendre de la hauteur pour bénéficier de la vue magnifique sur les monuments & pour profiter de cette lumière inhérente à La Toscane. Lors de notre dernier séjour nous avions loué un appartement situé Via Romana qui jouissait d’une adorable petite terrasse sur le toit. Pas de vue éblouissante sur le Duomo ou le Palazzo Vecchio mais une vue intime, chaleureuse & charmante sur les toits de Florence. Du vino bianco, du prosciutto crudo, des amis avec qui trinquer, partager, & voilà un moment suspendu, accroché à mes plus belles parenthèses.
L’apéritif à la Loggia Roof Bar de l’Hôtel Palazzo Guadagni.
Une ambiance, une atmosphère, une aura. Cette loggia m’a totalement transportée hors du temps ; elle fait partie de ces lieux qui ont un quelque chose d’intemporel. Ce soir de novembre vers 18 heures, il fait nuit & il pleut. Sans doute, la nuit & la pluie ont-elles contribué à l’ambiance délicieusement romantique, à l’atmosphère quasi irréelle, à l’aura chaleureuse de ses colonnes qui vous enveloppent, de ces couleurs toscanes qui vous réchauffent. Quant au panorama, il offre une vue un peu différente sur Florence, plus discrète, plus confidentielle.
Acheter mon Acqua di Sicilia à L’Officina Profumo-Farmaceutica di Santa Maria Novella.
Il n’est pas un séjour à Florence sans un détour par l’Officina Profumo-Farmaceutica di Santa Maria Novella & sans ramener dans mes bagages un flacon de cette marque emblématique. Toujours le même : L’Acqua di Sicilia. J’ai déjà partagé avec vous ma passion pour les agrumes & leur fragrance. Ouvrir tous les jours ce flacon à la ligne intemporelle, smart & épurée pour me parfumer c’est entretenir le lien avec Florence afin de patienter jusqu’à la prochaine parenthèse…
A presto Firenze !
Carole
Photos by Les parenthèses de Carole
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