Dolce far niente


11 MOIS POUR UNE PARENTHESE / lundi, août 9th, 2021

Ne rien faire… voilà ce que j’ai fait de mieux pendant ces derniers mois 🙂 J’ai amorcé ce congé sabbatique avec l’intention de tordre le cou à mon interminable To Do List, de m’adonner à de nouvelles activités, de me remettre à la méditation, de reprendre le sport, de réfléchir activement à la direction que je voulais insuffler à ma vie professionnelle & voilà que je me suis laissée aller à ne rien faire.

« Farnienter » est une activité courante en Provence ; notamment en ces périodes estivales où « ce sacré soleil [nous] donne la flemme ». Ce délicieux farniente nous vient de l’italien « far niente », littéralement « faire rien ». Il exprime une douce oisiveté, une agréable inaction derrière laquelle point la notion de plaisir, inhérente à la culture italienne.
Moi qui ai toujours accordé une place importante à la discipline, au travail, à la rigueur, je n’ai pas réussi à mettre en place quoique ce soit durant toutes ces semaines. Malgré mon entêtement à vouloir avancer, à vouloir trouver, j’ai ressenti comme des blocages « impossibles » à surmonter. Alors, après m’être roulée dans la frustration & la culpabilité, petit à petit, sans même m’en rendre compte, j’ai lâché prise, je me suis laissée porter, j’ai laissé faire. Et au moment où j’écris ces lignes, je prends conscience que finalement les choses sont venues à moi sans même que je m’en rende compte…

Et me voilà prête, reposée, enthousiaste à l’idée d’aborder la rentrée de septembre – cette période que j’aime tant – empreinte d’envie & d’énergie, celles des débuts, des nouveaux projets, des nouveaux départs ! Et oui, un nouveau chapitre est en cours d’écriture ! Je retrouve dans cette perspective le même élan qui avait accompagné mes débuts de thèse, animée par le besoin profond de proposer quelque chose de personnel, qui résonne intensément, qui a du sens, qui exprime mon essence & surtout, qui soit dicté par le plaisir ! En me laissant envelopper par ce « dolce far niente », j’ai renoué avec cette notion de plaisir que j’avais finalement perdu, totalement obnubilée par le besoin – presque l’obstination – de trouver ma voie, par la nécessité que quelque chose se présente, qu’un signe me soit donné, qu’un déclic se produise. Pourtant, ce plaisir a toujours été le moteur de mes choix ; je me rappelle par exemple avoir écrit au sujet de ma thèse :

« Aussi, je suis rentrée dans la vie active en gardant dans un coin de ma tête, l’idée, que dis-je.. la certitude, qu’un jour je ferai une thèse & bien évidemment, une thèse pour le plaisir ! J’insiste sur ce terme parce que c’est une notion très importante pour moi qui explique chacun de mes choix, dictés par l’envie de proposer un travail qui me ressemble. Un travail certes imparfait, probablement atypique mais totalement passionné ! »

Et oui, un nouveau projet dans lequel je me jette sans me projeter, sans attentes, presque sans stress & tout cela je l’avoue est très nouveau pour moi ! Bien sûr je me pose des questions : Est-ce que ce projet va fonctionner ?  Est-ce qu’il va plaire ? Est-ce qu’il va ME plaire, après tout ce temps à espérer une vie professionnelle épanouissante ?  Est-ce qu’il va trouver un écho ?  Est-ce qu’il va résonner chez quelqu’un ? Et surtout, que va-t-il se passer en décembre ? Quelle décision vais-je prendre ? Je n’en sais rien mais je suis sereine… Je suis prête à m’engager sur ce chemin sans savoir où il me mènera.. ma seule certitude, ma seule boussole c’est la sensation d’être au bon endroit, au bon moment & puis, comme me l’a sagement glissé quelqu’un récemment : « Apprécie tout le temps que tu as, décembre n’existe pas encore » 😉 

A très vite !

Carole

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2 réponses à « Dolce far niente »

    1. Merci Adeline pour tes lectures & ta fidélité 🙂 Je vous dévoile tout ça bientôt 😀 Cela est très nouveau pour moi… j’avance doucement 😉

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