Je rappelle régulièrement ici la place qu’occupe le blog « Les parenthèses de Carole » dans mon cheminement personnel ; je parle peu en revanche du compte Instagram qui représente pourtant un élément à part entière de cette démarche.
La création de mon compte Instagram a surpris mon entourage… Je crois bien que je me suis surprise moi-même ! Jusqu’alors, je ne m’étais jamais intéressée aux réseaux sociaux. Pour autant, en août 2018, j’ai créé, en même temps que le blog, le compte « Les parenthèses de Carole ». L’aventure de la thèse était derrière moi, je commençais à retrouver un rythme « normal » depuis l’arrivée de mes filles, je m’ennuyais intellectuellement dans ma vie professionnelle & j’ai vu alors dans le binôme Instagram/blog des espaces où je pouvais expérimenter une forme de créativité, où je pouvais continuer à écrire, où je pouvais développer ce rapport du mot & de l’image qui m’avait tant plu durant mes recherches, où je pouvais partager mon quotidien en Provence & mes escapades en Italie & surtout, j’en prends conscience maintenant, où je pouvais continuer à avancer & à explorer mon chemin.
Mon compte Instagram est indissociable du blog & vice versa. Même si leur forme & leur fonction diffèrent, leur substance est identique. Il s’agit dans les deux cas de cristalliser ces fameuses parenthèses, ces délicieux moments suspendus, mais également de les appréhender à travers le prisme d’une réflexion personnelle. Si les articles du blog favorisent mon lien à l’écriture & me permettent de m’épancher plus longuement, mon feed Instagram est un espace d’expression plus spontané, plus instinctif car, même si les sujets des articles du blog me sont soufflés par mon intuition, l’écriture se révèle être parfois un long processus. A contrario, chaque post est le résultat d’un élan qui répond à l’envie de partager comme à la nécessité de fixer, d’ancrer ce qui m’anime, ce qui me définit ; chaque publication est une réponse à un besoin, à une forme d’immédiateté qui exauce une perception, une évidence.
Aussi, avec le temps, Instagram est devenu un outil de connaissance que ce soit au travers de mes posts qui tendent à exprimer mon essence mais également au travers des comptes que je choisis de suivre. Personnel ou professionnel, d’influenceuse ou de marque, ils s’agit de comptes qui proposent un univers qui m’appelle, qui m’interpelle, me parle, me nourrit, me fait du bien. Des comptes que je sélectionne en portant une attention particulière à ce que je décide faire « entrer dans ma vie » par cette fenêtre ouverte qu’est Instagram.
Instagram satisfait aussi une quête du beau. Là encore, ce plaisir esthétique est présent dans les photos, dans les propositions des comptes auxquels je suis abonnée ; je le recherche également dans mon feed que je regarde souvent afin de m’assurer qu’il révèle une certaine harmonie, qu’il affiche une certaine cohérence… comme si mes clichés racontaient individuellement une histoire & qu’ils s’inscrivaient en même temps dans ce « récit » que sont finalement les « Parenthèses de Carole ».
J’y perçois également un outil de lâcher-prise. Chacune de mes publications est dirigée par mes sens, insufflée par mon intuition, animée par la certitude qu’il y a quelque chose à dire, à raconter. Il s’agit ainsi de me connecter à une partie de moi où le regard des autres n’a, au fil du temps, que peu d’importance.
Finalement, à l’instar du blog, se profile encore & toujours en filigrane ce fil d’Ariane que j’ai entrepris de suivre & de longer. Instagram s’apparente alors à un espace de développement, de cheminement personnel où chaque photo est un pas, un élément qui assoit la distance parcourue & symbolise une progression vers celle que je suis & que je deviens. Pour conclure cette petite digression sur Instagram, j’y vois un chemin que j’ai emprunté sans savoir où il me mènerait, où il me mènera mais avec la certitude d’être au bon endroit.
A très vite !
Carole
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